Bon allez, après avoir pas mal tergiversé et avoir été très influencée (elle se reconnaitra), je me décide enfin à entamer un blog .Je préviens tout de suite que ce blog ne sera pas très consistent mais plutôt un condensé de posts à l’emporte-pièce pour retranscrire de manière organisée et illustrée les notes griffonnées sur mon carnet de route. Ainsi, à travers mes pérégrinations, j'espère procurer une bouffée d'air frais et vous donner envie de larguer les amarres.

Pourquoi ce TDM ?

-Parce que lors d’un voyage en Argentine, j’ai eu la chance de rencontrer un tas de gens intéressants "tourmondistes" qui m’ont donné l’envie irrésistible de m’y essayer (il se reconnaitra).

-Parce que je vis ma vie à l'envers, ou plutôt je vis ma liberté, en toute objectivité. Puis la retraite je n'en verrais pas la couleur alors autant la savourer tant que je suis jeune, dotée d' une énergie et d'une curiosité débordantes.

"Vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie", tel est mon crédo.

-Parce que le voyage est aussi intérieur, il apporte des indices à cette quête éternelle du soi et dévoile souvent de nombreuses révélations.


Allez, hop, on charge la carapace, la maison pour les mois à venir, on n'oublie pas le sésame pour franchir les frontières, les yeux tendus vers l'horizon, c'est parti!

mardi 26 octobre 2010

This is it!

Voila, c'est fini...

Mon aventure se terminera ici, a Johannesburg, le 26 octobre 2010. A 24h de mon retour en France, meme s’il est encore un peu tot, il est temps pour moi de faire un premier bilan.
Ce n'est pas sans une petite pointe de nostalgie que je mets aujourd'hui un terme final a ce blog (mais je compte bien noircir la page une fois de retour au bercail).
J'essaie de penser a tout ce que j'ai pu vivre... C'est un peu confus dans ma tete, ca part dans tous les sens.
Au final, j'aurais vécu un superbe tour du monde de 178 jours. Que d'images, de souvenirs, de paysages, de monuments, de visages, de cultures rencontrées, de misères découvertes... Pas ou peu de galeres finalement, des rencontres qui me marqueront a jamais, des moments magiques. Quel bonheur d'avoir réalisé mon rêve! J'ai beaucoup de mal a realiser. Une chose est sure, sans Couchsurfing cette aventure n’aurait jamais été aussi intense et passionante, c’est un concept que j’ai décidé d’adopter pour la vie! Souvent je me suis posé la question, et si CS n’avait pas existé…
Difficile de résumer 5 mois de sa vie a travers le monde. Ca fait du bien pourtant de savoir quitter ses habitudes, de toujours découvrir sans jamais se lasser ou peut être vers la fin quand la fatigue se fait plus presente, d'ecouter et d'essayer de comprendre des mondes differents. Et puis, quelle sensation de liberte ! En voyage on vit intensément : pas de routine, tous les jours de la nouveauté... On se déplace, les gens que l'on croise sont différents, on se sent vivre très fort. On a un état d'esprit different, on est plus ouvert et c'est tres stimulant.
Pour moi voyager, c'est être aussi au plus prés de ce que nous sommes réellement c'est à dire des êtres libres! Voyager c'est aussi une maniére de se libérer de toute alienation (travail, vie quotidienne, mais aussi amis et famille !), une maniére de se retrouver soit même, de se découvrir et dans une certaine mesure de s'accepter à travers la vie et le regard des autres, ceux que nous découvrons. A différents moments, j'avais l'impression que toutes les aberrations de ma vie "normale" me sautaient au visage d'une maniére tellement évidente que je décidais de tout changer au retour ! Mais trés rapidement, on reflechit et on sait tres bien que la vie "quotidienne" nous fait perdre le fil que nous tissons avec notre moi intérieur.

Si j'ai changé? Non. En tous cas, j’ai certainement changé ma perception du monde et surtout ce voyage m'a permis de relativiser sur bien des points et de mieux apprécier mon pays. Tout cela pour se rendre compte qu’au final, ces 5 mois de voyage contribuent de façon perpétuelle à m’enseigner la VIE.

Quant au retour, comme beaucoup de mes prédécesseurs, je l'appréhende. Je pense qu'une réadaptation sera nécessaire. A bien y réfléchir, il me semble plus facile finalement de partir que de revenir. Une nouvelle aventure commence alors pour moi: apres avoir reussit mon voyage, reussir mon retour !

Je vous laisse, j'ai un avion à prendre...
J'ai hâte de vous revoir.



dimanche 10 octobre 2010

Chapitre IV: la dolce vita en Thailande- Bangkok


6h plus tard de vol plus tard et après une courte escale à Singapour, nous foulons enfin le sol thaïlandais. La première chose qui m’interpelle c’est l’air inodore, fini l’odeur putride persistante de l’Inde et les routes sont faites de bitume. Le retour à la civilisation tant espéré ! On échange des devises et grimpons dans un bus pour partir à l’assaut de la capitale. On déniche une guest-house à l’arrache sur la fameuse « Khaossan Road » et trouvons un petit endroit qui ne paye pas de mines mais qui fera l’affaire pour 2 nuits. On va pouvoir dormir à nouveau sur un lit, ce n’est pas du luxe après un mois à dormir à même le sol. 
Epuisée, je me cale un moment pour me remettre de la nuit blanche de la veille. Ce qui me choque tout de suite en arrivant dans ce quartier ce sont les grappes de touristes, moi qui les fuient habituellement, je dois avouer que ça fait du bien d’en voir aujourd’hui, ça m’aurait presque manqué. L’atmosphère est tellement cool ici, on se sent vraiment bien, j’ai l’impression d’être à nouveau en vacances après tant de résistance et de combat quotidien en Inde.
Khaossan Road  est la rue la plus animée de Bangkok connue de tout les backpackers, elle est jalonnée d’hostels , de boutiques en tout genre, endroit idéal si l’on veut des contrefaçons de sacs de grande marque, des bars et des restaurants à foison, des étals proposant brochettes de poulet, soupes, nems en passant par les fruits et même des insectes grillés, bref de l’hébreu gustatif...le tout baigné dans les décibels de musique commerciale poussés plein volume. Khaosan Road est un lieu de passage où les gens ne reste pas très longtemps, en général, juste le temps de d'organiser la prochaine étape.
Nous prenons notre premier repas thaï au restau de la guest-house, j’opte pour un Pad Thaï dont on m’a venté les délices et je ne suis pas déçue, l’orgasme culinaire qui n’embrase pas la bouche et pour une somme dérisoire. Je suis ravie, je vais pouvoir reprendre quelques kilos J On arpente les rues du quartier, il y a plein de trucs vraiment sympas qui activent dans mon cerveau une envie soudaine de consommation. Je résiste mais craque pour des T-shirts au design vraiment original, en plus mon sens aiguisé du marchandage a limité les pertes matérielles. Pas fan de shopping en France, je profite toujours de mes échappées lointaines pour faire du shopping touristique, une fois de retour au bercail mes achats deviennent alors des bouts de voyage qui ressurgissent dans mon quotidien. Il y a même des 7/11, great ! On ne m’avait pas menti, la Thaïlande est très développée et occidentalisée. On essuie une grosse averse pour rejoindre l’hostel et là on s’aperçoit que l’endroit a pris des allures de discothèque, les amplis à fond diffusent les derniers tubes et ça ne cessera qu’à 2h du mat. Dans un tel quartier ce genre d’ambiance était prévisible.


Le lendemain, on part découvrir le patrimoine architectural des temples, on est très loin du pèlerinage des temples d’Inde. Je sais je radote ne cessant de comparer ce pays avec l’Inde.







Notre visite commence par un temple que nous trouvons un peu par hasard au détour d’une rue. On est tout de suite fasciné par les dorures et les fins détails qui ornent le temple. Un homme nous interpelle et nous explique qu’aujourd’hui c’est le jour du Bouddha, pour l’occasion, d’autres temples sont ouverts, on est chanceux car ça n’a lieu qu’une fois par an. C’est le dernier jour de la semaine du gouvernement, on profite donc des tarifs réduits pour voir tous les monuments pour seulement 10 B/personne. Notre conducteur de Tuk-Tuk est bien plus aimable que ceux rencontrés en Inde. Premier arrêt au temple Traimit qui abrite la statue le Bouddha d’or, plus grande statue en or au monde, 3,3m et 5,5 tonnes, elle vaut son pesant d’or ! Vraiment impressionnant. On fait un passage à l’office du tourisme pour glaner toutes les infos afin d’échafauder notre itinéraire. L’employée tente de nous refourguer un package à un prix exorbitant, on peut certainement trouver bien meilleur marché. On reprend notre tournée des temples, l’un des gardiens du temple nous invite à adopter la position du lotus et papoter un peu avec lui.


 Le peuple thaïlandais me plait déjà. On fait ensuite la connaissance d’un jeune français installé ici depuis plusieurs années avec son père, un négociant dans l’import export de bijoux et autres pierres précieuses, apparemment c’est un marché très juteux. A l’instar de l’Inde, notre chauffeur insiste pour nous conduire dans des boutiques où il est commissionné, on est sympas, on sait que c’est pour nourrir sa famille alors on joue le jeu mais on quitte la partie au bout de 4 arrêts à but purement commercial, faut pas abuser. D’autant plus que j’ai lamentablement craqué pour une paire de pendentifs.  On enchaine les temples et pour clore la journée on se rend au Golden temple qui abriterait les véritables cendres de Bouddha, et contemplons le coucher du soleil. 










On a beaucoup mitraillé aujourd’hui. Avant de retourner à l’hostel, nous achetons des billets pour se rendre à Koh Samui, on a opté pour un combo bus+ferry à un très bon tarif. Nous partirons donc demain à 19h pour celle à la réputation paradisiaque. 




























Nos papilles sont à nouveau gâtées par notre diner. On a entendu dire que la capitale était sale, polluée, chargée de bruits assourdissants mais honnêtement, ça n’a rien à voir avec l’Inde. A mes yeux, tout est écarlate, le mini chaos est attachant ici. Difficile de dire à quoi ça tient, les odeurs sublimissimes de cuisine, les couleurs, la chaleur, la nonchalance, l'or des temples qui côtoie les conditions modestes sur certain trottoirs. Cette ville est un grand bordel mais c'est un bordel infiniment plus humain.que l’Inde. Ici on est pas oppressés ou vu simplement comme des vaches à fric.
Dernière nuit dans le beat incessant de l’ambiance night club, j’ai hâte d’être enfin bercée par le bruit du ressac.








Le lendemain est lui aussi culturel, nous rendons visite à sa Majesté le Palais Royal et le temple Wat Phra Kaew, emblèmes absolus de la Thaïlande et de la royauté, qui se trouvent dans la même enceinte.
A l’entrée on m’avise qu’il est obligatoire de porter une tenue convenable, mon débardeur n’étant visiblement pas approprié, je suis obligée de louer une chemise à l’accueil pour cacher mes épaules.
 Je pensais atteindre l’overdose de temples, mais il faut reconnaître qu’ils valent le coup d’œil, avec une débauche de stupas, dorures, petits édifices plus beaux les uns que les autres. Dire que nous avons été émerveillés par la  beauté et la richesse des temples de la capitale est un euphémisme. Le problème avec les temples c'est qu'il faudrait posséder une 10 aine de paires d'yeux pour contempler autant de grandeur et d'esthétisme à la fois. L’architecture Thaï se mêle à l’architecture européenne, c’est splendide. Je laisse les images parler d’elles mêmes. 









Pas très loin du Wat Kaew, se trouve le Wat Pho, une autre merveille dont il faudrait des jours entiers pour en apprécier la valeur en détail.

 

Et enfin, l'illustre Bouddha couché de 46 mètres de long sur 15 mètres de haut. Ses pieds, incrustés de nacre présentent les 108 états de Bouddha 














Il est temps de regagner l’hôtel pour récupérer nos sacs, j’arrive à négocier un tuk-tuk pour 80 Bahts, au lieu de 150. Ce marchandage est devenu ludique. J’ai remarqué que plus on payait cher la course, plus le conducteur appuyait sur le champignon. Ce n’est pas plus mal, ils restent bien plus disciplinés que les kamikazes Indiens. Une fois nos carapaces sur le dos, remarchandage pour rallier les quais de la rivière. En prenant l'une de ces navettes-bateaux publiques qui sillonnent les Klongs (canaux de la Chaya Phraya), on gagne un temps infini par rapport aux taxis et tuk-tuk englués dans le trafic. Ce genre de bateau dessert plusieurs quartiers le long de la rivière, on descend (j’ai failli me retrouver dans l’eau en m’extirpant à cause de mon sac) au terminus pour aller buller au plus grand centre commercial le MBK, 5 étages de boutiques en tout genre, un genre de grand marché dans une fourmilière. On profite du wifi et du rafraichissement que procure la clim’. Nous repartons vers la gare vers 18h pour embarquer dans notre bus à destination de Samui. Avec 30 minutes de retard,  on grimpe dans un bus bondé de touristes mais depuis l’Inde, j’ai développé une affection pour eux, et j’arrive même à supporter des jeunes français qui ne cessent de se plaindre et faire des blagues potaches. On quitte Bangkok que nous n’avons pas exploré en profondeur mais une chose est sure, la visite et découverte des temples bouddhistes m’a vraiment inspirée.