Bon allez, après avoir pas mal tergiversé et avoir été très influencée (elle se reconnaitra), je me décide enfin à entamer un blog .Je préviens tout de suite que ce blog ne sera pas très consistent mais plutôt un condensé de posts à l’emporte-pièce pour retranscrire de manière organisée et illustrée les notes griffonnées sur mon carnet de route. Ainsi, à travers mes pérégrinations, j'espère procurer une bouffée d'air frais et vous donner envie de larguer les amarres.

Pourquoi ce TDM ?

-Parce que lors d’un voyage en Argentine, j’ai eu la chance de rencontrer un tas de gens intéressants "tourmondistes" qui m’ont donné l’envie irrésistible de m’y essayer (il se reconnaitra).

-Parce que je vis ma vie à l'envers, ou plutôt je vis ma liberté, en toute objectivité. Puis la retraite je n'en verrais pas la couleur alors autant la savourer tant que je suis jeune, dotée d' une énergie et d'une curiosité débordantes.

"Vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie", tel est mon crédo.

-Parce que le voyage est aussi intérieur, il apporte des indices à cette quête éternelle du soi et dévoile souvent de nombreuses révélations.


Allez, hop, on charge la carapace, la maison pour les mois à venir, on n'oublie pas le sésame pour franchir les frontières, les yeux tendus vers l'horizon, c'est parti!

mercredi 28 juillet 2010

Washington, Baltimore, Newark, New York: la boucle est bouclée.

Après 5h de route, nous arrivons à Washington DC et rencontrons Carl, notre hôte qui va nous héberger pendant 3 jours. Il a 45 ans et vit seul dans un appartement d’une résidence très calme. Il est assez discret et peu bavard de prime abord et nous propose d’aller se promener dans un grand parc marécageux où la faune sauvage est en abondance. Il est déjà presque 21h, c’est l’heure idéale pour tous ceux qui veulent assister à une véritable symphonie de croassements, c’est impressionnant, ils imitent vraiment le son du banjo ! On y croise castors et daims, et sommes en admiration devant la beauté du spectacle, en plus nous avons le privilège d’être les seuls dans cette partie de la réserve devant un splendide coucher de soleil. Je comprends pourquoi Carl est devenu un adepte de ce lieu.
Le lendemain nous nous levons de bonne heure pour aller faire du canoë sur le Potomac avant qu’il ne fasse trop chaud. Une fois dans notre embarcation, nous utilisons l’huile de coude et ramons pendant plus de 2h, mes bras sont mis à rude épreuve et ma résistance aussi car le soleil commence à frapper fort. Ceci dit c’est très agréable et on peut déjà observer quelques monuments tels que le Lincoln memorial et le Washington memorial.
Nous partons faire le plein d’énergie dans un resto italien d’Alexandria dans la banlieue de Washington et discutons un bon moment avec Carl qui nous explique qu’il attend d’être licencié de sa boite d’import/export pour s’expatrier un an en Amérique centrale. Nous rentrons faire une petite sieste réparatrice avant d’attaquer la visite de la ville en métro, c’est beaucoup plus pratique qu’en voiture. La chaleur est écrasante, j’enchainer les bouteilles d’eau, moi qui ne bois pas beaucoup normalement, j’ai complètement changé mon niveau d’hydratation. Nous arrivons au Mall, lieu où se regroupent tous les principaux monuments gouvernementaux, on essai de se déplacer en dépit de la chaleur, c’est harassant. L’obélisque (Washington monument) est très impressionnant ainsi que la masse de touristes qui l’entoure. On traverse la route pour se rendre à la Maison Blanche où des vigiles sont postés sur le toit, prêts à intervenir à tout moment. Elle me parait plus petite que ce à quoi je m’attendais.
Nous enchainons avec le Lincoln memorial et son imposante statue et le Jefferson memorial. Rémi part visiter le capitole mais je capitule devant la chaleur et préfère rester prés de l’obélisque pour observer le coucher de soleil. Après une heure d’attente, Rémi n’est toujours pas là donc je rentre chez Carl seule en métro. Finalement Rémi rentre quelques heures plus tard échappant de justesse à un bel orage.
Une bonne nuit de sommeil et nous quittons la maison de Carl qui est déjà parti bosser et repartons vers le centre de Washington pour finir la visite des monuments du Mall mais en voiture cette fois. C’est une vraie galère pour la garer, on tourne encore et toujours avant de finalement trouver une place. J’ai enfin l’occasion de voir le capitole dont l’architecture et les détails de sa façade sont magnifiques. La police est néanmoins présente partout et le sentiment d’être surveillé dans ses moindres faits et gestes est un peu pesant. Avant de reprendre la route, je profite du wifi trouvé devant notre place de parking pour envoyer quelques requêtes CS de dernière minute pour Philadelphie que nous devons atteindre dans 2 jours. Il ne s’écoule pas 10 min avant que je reçoive une réponse positive, on est vraiment chanceux. On déjeune au fast-food et partons vers Baltimore qui se trouve à seulement une heure d’ici. A l’approche de la ville, nous apercevons tout un cortège de véhicules de police fonçant en direction opposée, genre course poursuite. On a déjà un avant gout de la mauvaise réputation de Baltimore qui détient un taux de criminalité parmi les plus élevés du pays. Ca n’arrange pas nos affaires pour ce soir car nous n’avons pas trouvé d’hôtes pour nous héberger et devons passer une nuit dans la voiture n’ayant pas le courage de chercher un hôtel décent ce qui n’est pas chose facile là-bas. Et puis au moins on ne prend pas le risque de se faire démonter les roues voire voler la voiture, pratiques assez courantes ici.
On a bien vadrouillé dans la ville et ne tardons pas à trouver le sommeil malgré le manque de confort et l’insécurité, après tout ce n’est pas la première fois et surement pas la dernière.
Le lendemain on se réveille pas très frais mais la nuit a finalement été plutôt bonne, RAS. On prend un petit déj et continuons la visite de la ville qui s’avère très charmante, on s’arrête un moment à la bibliothèque pour profiter du wifi et de la clim’, c’est devenu indispensable ces dernières semaines. On part ensuite au port, lieu très animé et très agréable, je flâne un bon moment dans un magasin de livres qui s’est installé dans une ancienne fabrique désaffectée et qui regorge de livres très originaux. On avale un très bon plat végétarien, je passe un coup de fil à notre hôte de ce soir et partons marcher jusqu’au promontoire d’où l’on peut observer la vue sur Baltimore. Malheureusement notre pause sera soudainement interrompue par une averse. Une fois le soleil de retour nous partons rejoindre notre hôte Brian qui nous invite à le rejoindre dans le parc proche de son appart où se déroule un concert irlandais gratuit. Le concert n’est pas super intéressant mais on en profite pour converser avec le coloc de Brian qui est suédois et fait son internat à l’hôpital de Baltimore qui est réputé pour être le meilleur au monde. C’est toujours intéressant d’avoir les impressions d’un expat européen et c’est encore une occasion pour moi de pratiquer mon danois en l’adaptant un peu au suédois, il suffit de rouler les «r ». Une fois le concert terminé nous rentrons chez nos hôtes, l’appart est très bien décoré et spacieux, avec en plus une cheminée dans chaque pièce. Nous rencontrons la dernière coloc et partons boire un verre en ville dans un bar dont nos hôtes sont des fidèles, 2 amis à eux nous rejoignent et nous passons un bon moment à discuter et plaisanter sur la terrasse. 2 des colocs nous proposent de franchir la porte d’à coté pour terminer la soirée dans un karaoké où il n’y a pas foule mais encore une fois on s’éclate bien.
Le lendemain, levés à 7h nous reprenons la route vers Philadelphie ou Philly comme ils l’appellent ici, ville de naissance de la démocratie américaine. Nous avons rdv avec Judy, membre de CS, qui se propose de nous faire un tour de la ville avec d’autres membres de CS qui découvrent eux aussi la ville. Après avoir galéré pour se garer, on rejoint le groupe qui a bien voulu nous attendre avec plus de 30 minutes de retard. Nous sommes donc 2 français un couple de chinois, 1 ghanéenne et 2 belges qui nous rejoindrons plus tard.
Judy qui joue les guides aujourd’hui est une femme de 72 ans qui possède une sacrée expérience du voyage, elle a commencé à explorer les recoins du monde très tôt surtout en faisant du stop. Il fait 38°C et cela ne semble pas beaucoup la déranger, elle ne manque vraiment pas d’énergie alors que pour nous le moindre effort est épuisant et la plupart du temps nous écoutons ses explications sur l’aspect historique des monuments dehors en plein cagnard. Les passages dans les musées sont un vrai soulagement. Nous arpentons les rues où nous pouvons admirer les différentes architectures des habitations les plus traditionnelles à propos desquelles Judy nous apprend pleins de petits détails très intéressants. Philadelphie est surtout connue pour sa riche histoire américaine et ses monuments de liberté et libération. Nous filons ensuite vers deux des plus grands symboles de liberté: la cloche "Liberty Bell" et juste en face l' "Independence Hall", c’est ici que la déclaration d'indépendance a été signée le 4 Juillet 1776 et que la Constitution des ´Etats Unis a été écrite en 1787, le lieu est assez impressionnant. On enchaine avec la maison de Betsy Ross qui a confectionné le premier drapeau américain, on peut ainsi se promener entre les différentes pièces dont le mobilier et les ustensiles datent du 18ème siècle et profitons des commentaires des guides habillés en costume traditionnel, là encore, la clim est salvatrice. Il est 18h et Judy nous propose de continuer la visite en voiture. Les 2 chinois montent avec elle et les 2 belges, un père et sa fille en vacances ici pour 2 semaines, très sympa d’ailleurs, seront nos passagers. Nous essayons de suivre Judy mais suivre quelqu’un dans le trafic de Philly c’est plutôt dangereux, d’autant plus qu’elle a une fâcheuse tendance de toujours passer à l’orange. On enchaine les pauses à chaque monument valant le coup d’œil. Nous montons les marches menant au musée d’Art comme le faisait Rocky dans le film du même nom, d’ailleurs il y a sa statue juste à coté. Ce musée surplombant la ville offre une très belle vue. Judy est d’ailleurs un peu nostalgique en nous expliquant que lorsqu’elle était jeune, la vue était beaucoup plus aérée car il n’y avait pas de gratte-ciels. Apres plusieurs arrêts sur les hauteurs de la ville où nous avons bien mitraillé, nous finissons la journée tous ensemble chez Judy qui nous invite à diner. Sa maison est spacieuse et cerise sur le gâteau, une des pièces est entièrement consacrée aux souvenirs qu’elle a ramené des différents pays, poupées, statues et autres miniatures ont envahis chaque cm² des étagères. On se croirait dans un musée ! Judy et le belge s’attèlent en cuisine, l’ambiance est très cosy et les plats sont variés et exotiques, notamment un met africain épicé dont Judy avait appris les secrets de préparation lors d’un voyage là-bas.
Nous partons ensuite chez notre hôte, Tim, qui habite en centre ville, ça c’est pratique et accompagnons par la même occasion le couple chinois à la gare car ils partent découvrir les chutes du Niagara. Arrivés chez Tim très en retard, je n’arrive pas à le joindre et heureusement qu’il m’a donné le numéro de sa coloc Corinn qui va finalement pouvoir nous accueillir. L’appart est très beau, bien agencé et en plus il y a un toit terrasse avec vue imprenable sur la ville, de nuit on peut voir tous les gratte-ciels éclairés, c’est magique! On en profite pour discuter un peu, elle nous explique qu’elle est infirmière et qu’elle ne voit pas beaucoup Tim qui lui est urgentiste et fais des gardes de nuit.
Apparemment ils ne font que se croiser et ça la ravi car ça leur permet de garder une bonne relation. Il est 23h et nous laissons Corinn dormir car elle bosse le lendemain, et faisons de même.
Il est 7h30 lorsque j’entends une voix prés de mon oreille me dire « Hey, I’m Tim. Sorry to wake you up, I need to sleep », ok, j’avoue que c’est la première fois que quelqu’un se présente et me vire du lit en même temps, j’ai quand même eu droit à 10 minutes de prolongation pour émerger. Corinn nous avait présentait ça comme une chambre d’ami et non pas celle de son coloc, en même temps, le journal intime trouvé par hasard dans le lit aurait du me mettre la puce à l’oreille. Bref, c’était bizarre. On laisse dormir notre hôte qui a bossé toute la nuit et partons visiter le reste de la ville. Il est tôt mais le soleil frappe déjà fort, nous nous perdons dans les petites rues très charmantes et exemptées de touristes, toujours à l’affut d’une peinture murale, il y en a 17 dans la ville mais pas toujours visibles. Nous montons une fois de plus les marches du musée d’Art pour prendre un cliché de la ville avec une autre lumière. On aurait bien visité le musée mais le prix exorbitant nous en dissuade. On marche le long de la Benjamin Franklin Parkway, sorte de Champs-Elysées, où se trouve le musée du temple Masonnique qui ressemble à une magnifique cathédrale, très impressionnant autant à l'intérieur que de l’extérieur. Nous rejoignons Market street et déjeunons pas loin du One Liberty Place, le gratte-ciel le plus haut de Philadelphie et continuons dans les petites rues du centre ville et les squares qui offrent quelques coins d’ombre. L’envie nous prend d’aller voir un film, on dine à la 4eme vitesse et nous pressons pour assister à la séance de 19h30 pour voir le film Inception. Le cinéma se trouve dans une petite rue de la vielle ville, on arrive juste à temps, achetons nos billets, 8$, pas donné, et allons nous trouver une place. On a tellement l’habitude des salles aux écrans géants, à fortiori aux US, qu’on reste sans voix à la vue du petit écran et des sièges grinçants pas très confortable. Bref, de bonnes réminiscences des salles des années 80, ce n’était pas déplaisant finalement en plus le film était plutôt bien et on n’a pas vu les 2h30 passer. Nous rentrons chez Tim et Corinn qui était sur le point de se coucher. Epuisés on s’effondre sur le lit.
Le lendemain nous sommes debout assez tôt pour rendre son lit à son propriétaire, on a adopté le nouveau concept du «bedsurfing » et nous trouvons Tim endormi sur le sofa. Il se réveille et nous explique qu’il a terminé sa garde plus tôt, nous avons enfin l’occasion de discuter un peu et Tim nous relate quelques anecdotes des plus surréalistes sur les patients des urgences. Nous le laissons dormir et repartons en ville pour la dernière fois. La canicule est toujours présente, nous marchons un long moment jusqu’à la rivière Delaware, sur Penn’s Landing d’ou l’on a une jolie vue sur le Benjamin Franklin’s bridge et déjeunons dans le même quartier. Sur les conseils de Judy, on fait une halte dans le musée dédié à Benjamin Franklin, très intéressant, le petit film «Ben et moi » qui relate de façon brève et ludique la vie de Franklin est un bonus.
Il est temps de rentrer dire au revoir à nos hôtes et de prendre la route vers Newark dans l’Etat de New Jersey, ça sent déjà la fin du voyage pour ce qui est de la partie Amérique du nord. Nous n’échappons pas aux embouteillages mais heureusement que la clim est là pour nous soulager, nous traversons la ville de Newark qui ne semble pas très attractive, les gens conduisent comme des malades et stagnent en plein milieu de la route. Nous arrivons chez notre hôte Will dans la soirée qui partage une maison dans un quartier calme avec 2 autres étudiants. Ils sont vraiment très cool, et nous passons une bonne soirée à discuter autour de quelques verres et autres, et nous initient à un jeu typiquement américain où il vaut mieux bien savoir viser. Ils nous confirment d’ailleurs la mauvaise réputation de Newark mais bien que l’aperçu qu’on en a eu de nuit nous ait un peu rebuté, on veut quand même réitérer car même des villes comme Detroit ou Baltimore nous ont agréablement surpris, malgré leur mauvaise image. Il est 3h lorsque nous abandonnons nos hôtes qui comptent poursuivre la soirée dans un bar, et partons nous coucher, c’est fou comme la fatigue nous atteint plus vite après plus d’un mois de voyage. Le lendemain, nous prenons un p’tit déj avec eux et filons visiter la ville avant de reprendre la route vers notre destination finale New York city. On s’arrête notamment visiter l’impressionnante cathédrale du sacré cœur, une des plus grandes cathédrales gothiques du pays. L’architecture des monuments en centre ville est généralement de style gothique et détonne avec les gratte-ciels des années 20. Nous déjeunons dans le quartier de la Passaic river et filons vers NYC. Nous empruntons le pont de Mannhatan dont le prix est assez onéreux mais la vue magnifique, et nous engouffrons dans les embouteillages de Manhattan, ce que je m’étais juré de ne jamais faire. La traversée de la ville jusqu’à Brooklyn est moins pénible que ce que je m’imaginais bien qu’il faille toujours essayer de se frayer un passage entre les voitures mais finalement j’ai trouvé que ce n’était pas pire qu’à Paris, le quadrillage New Yorkais aidant. La voiture enfin garée dans la rue de notre hôte Tom, nous partons nous promener dans le quartier avant de le rejoindre un peu plus tard. Il y a une très bonne atmosphère dans les rues, toutes les bornes à incendie sont ouvertes pour que les gamins puissent se rafraichir, quelques femmes avec des bigoudis sont postés à leur fenêtre avec une vielle sono à fond, on se croirait dans les années 90. En fin d’aprèm, on part rejoindre Tom qui vit dans un bâtiment d’artistes, aux allures de hangar. Tom a la 50aine, photographe et a quitté la Caroline du nord ainsi que sa femme et sa fille pour s’installer à NYC. Son appart composé d’une pièce unique qu’il partage avec un ami est soit disant un studio de photo sauf que j’ai rarement vu un appart aussi vide, pas un sofa ou lit, une petite table, 3 chaises, un banc public récupéré et un Mac et surtout aucune déco sur les murs blancs, même pas une photo dans un cadre ni d’endroit pour les développements. Aussitôt la porte franchie, Tom nous fait tout un topo sur les règles à suivre pendant notre court séjour ici. La liste n’est pas exhaustive, laisser ses chaussures sur une surface d’1m² à l’entrée, utiliser les petites lingettes pour nettoyer la table, utiliser le ballet équipé de sa lingette pour nettoyer la salle de bain, partir le matin avant 8h59 et rentrer avant 22h. 1ère impression : un peu rabat-joie le mec. ll nous dit quand même qu’on peut se servir dans le frigo mais que la plupart des aliments ne sont pas forcément consommables car il récupère des produits dont la date de consommation a déjà expiré. De toute façon ce n’est pas dans notre habitude de grappiller dans le frigo de nos hôtes. 10 minutes plus tard, une autre CSurfeuse d’une 60aine d’années se joint à nous, mais comme nous sommes dans le noir, oui Tom n’allume pas la lumière car ça agraisse ses yeux donc on se repère dans la pièce grâce à la seule source de lumière, une veilleuse et nos téléphones accessoirement. Tom doit partir rejoindre un ami pour faire une marche nocturne de 2h et nous laisse en compagnie de Genia. On passe toute la soirée à discuter autour de quelques bières, c’est une femme qui a grandi dans une petite ville de l’Iowa puis en Pennsylvanie où elle a du s’accoutumait à la culture Hamish, sa vie était digne de la série « la petite maison dans la prairie ». Elles a beaucoup d’humour et nous raconte plein d’histoires anecdotiques, on ne voit pas le temps passé, son regard critique sur la société américaine et le tableau plutôt noir et pathétique qu’elle en dresse nous interpelle, on a appris beaucoup de choses ce soir là. J’ai quand même été choquée quand elle nous apprend que lors d’un sondage anonyme auprès des filles dans un collège au sujet du métier qu’elles souhaitent exercer plus tard, 95% d’entre elles ont répondu prostituée. Argument : meilleur moyen de se faire de l’argent en un minimum de temps. Mouais…
On saute sur l’occasion pour lui demander pourquoi les infirmières gardent leur tenue de travail en dehors de l’hôpital, on ne savait pas si c’était obligatoire ou si c’était par fierté. Elle nous affirme que c’est par pure arrogance, on sait bien que la société américaine aime étaler ses symboles de statuts sociaux mais là je reste un peu sceptique. Epuisés nous partons rejoindre notre tapis et sac de couchage, on passe du couchsurfing au camping «indoor » pour les 2 jours à venir. Genia, inquiète de laisser toutes ses affaires dans sa voiture dans ce quartier de Brooklyn, passera la nuit dans sa voiture. A la réflexion, je me demande si ce n’est pas plus confortable de dormir dans la voiture plutôt que sur le sol, enfin vu que la sienne était pleine à craquer, j’en doute.
Le lendemain, on a quelques courbatures d’avoir dormi à même le sol, ça me rappelle que finalement on a fait que très peu de camping, le dernier datant du Nouveau Brunswick, c’est là qu’on réalise qu’on a fait beaucoup de CS et que les gens qu’on a rencontré ont toujours su nous offrir un coin confortable pour passer nos nuits. D’ailleurs chez nos hôtes précédents, on était toujours en compagnie de chats qui n’hésitaient pas à dormir avec nous et je dois dire qu’un ronronnement de chat est bien plus agréable que l’appareil respiratoire de Tom. Il est 9h03 lorsqu’on décolle de l’appart, oups! Une fois nos Day-Pass en main, on part se promener dans central park, le dimanche c’est vraiment agréable, les gens font leur footing, les écureuils sont toujours aussi dociles. On flâne un bon moment dans les rues, c’est bon de ne plus courir après le temps. On décide de retourner vers City Island pour aller se reposer à la plage, le trajet en métro est très long et une fois arrivés, on a à peine le temps de se refugier dans un resto Subway qu’un orage éclate. J’adore observer ce qui se passe dehors lorsque je suis à l’abri. Finalement le temps ne s’arrangeant pas, nous reprenons le métro en sens inverse, les gens sont trempés et ont du fuir la plage très rapidement, on se serait cru dans un film d’horreur, la clim est un supplice pour eux, ils sont littéralement frigorifiés. Nous descendons à la 42éme rue et partons s’abriter à Macy’s où à la vue des prix pratiqués ici, j’en ressortirais frustrée sachant que je suis limitée niveau volume et poids de mon sac mais je ne résiste pas à un achat léger. Le temps s’étant éclaircie, nous partons assister au coucher de soleil sur la rivière Hudson à Greenwitch, c’est magnifique, je réalise qu’il ne reste plus que 2 jours et je crois que je commence à avoir le blues. Il est 21h et le couvre feu est à 22h, nous nous pressons pour rentrer chez Tom. Nous découvrons le visage de son coloc, un certain Markus qui n’a pas l’air très frais. Tom nous offre une bière et Markus s’engage dans le récit de ses histoires un peu sordides lors de ses trips en auto stop. L’ambiance est assez bizarre, Tom a les yeux rivés sur son ordinateur qu’il ne quittera pas jusqu'à ce qu’il aille se coucher, Markus est terriblement ennuyant, bref c’est pesant. Un autre CSurfeur suédois se pointera sur le tard, son tour du monde s’achève demain, on s’attend à se divertir un peu mais à l’écouter ce mec s’avère vraiment arrogant et trop argenté, en réalisant qu’il voyage avec une valise, je ne suis pas étonnée de son attitude bien éloignée de celle d’un routard. Un autre CSurfeur américain très jeune arrivera un peu plus tard et passera une bonne partie de la nuit à enchainer les divx sur son laptop.
Le lendemain, je suis plutôt matinale et m’empare de la salle de bain avant qu’elle soit occupée, on est quand même 6 personnes à partager le sol de ce petit appart. Nous partons assez tôt car nous avons pas mal de choses à faire, direction la laverie en bas de la rue, puis achat des billets d’avion de Rémi qui continuera l’aventure avec moi au Japon. Nous continuons avec Staten Island où je ne suis pas retournée depuis 4 ans, à la montée dans le ferry, tous les souvenirs reviennent, notamment 2 très belles rencontres, Hélène et Soyoung qui avaient été des hôtes vraiment chaleureux. Et puis ce lever de soleil magnifique en quittant l’ile et NYC pour se rendre à l’aéroport. La traversée en ferry est toujours aussi agréable d’autant plus en été. On passe l’après midi à flâner dans les rues de l’ile. On enchaine avec une ballade dans le quartier d’East River, le soleil est sur le point de se coucher et la lumière sur Brooklyn est somptueuse, on se sent juste bien. La nuit tombée, on rend une dernière visite à Times Square, toujours aussi animé, nous passons devant les gradins qui étaient devenus le lieu de RDV de nos potes de galère, Fred et Vincent, je suis nostalgique. Le SMS de Tom nous ramène à la réalité, il est 22h30 et il nous prie de rentrer. On quitte notre quartier préféré un peu précipitamment et après 30 min de métro, on se retrouve devant la porte fermée, impossible de joindre Tom ou Markus, on attend en espérant que quelqu’un rentre dans le bâtiment et la chance nous sourit 5 minutes plus tard. Notre hôte et son coloc n’ont même pas daigné décrocher leur téléphone alors qu’ils étaient bien éveillés. Peu importe. On ne s’attarde pas à essayer de faire la conversation, frustrée d’avoir du écourter ma dernière nuit dans la ville qui ne dort jamais.
Le lendemain matin, Tom est beaucoup plus entrain à converser, il semble enfin s’intéresser à notre vie. Apres 2 jours passés en sa compagnie où il ne nous a quasiment pas adressé la parole, c’est surprenant mais pas autant que sa demande de contribution au paiement de son loyer à savoir 25$/pers/nuit. Ce rapiat de Tom est aux antipodes de l’esprit CS, bien qu’il nous ait offert quelques cm² de sol, je sais que nos chemins ne se croiseront plus jamais. Je repense à tous ces gens qui nous ont hébergés, leur hospitalité, leur gentillesse, leur sourire, leur compagnie, tout ça c’était gratuit et ça n’a pas de prix. Nous quittons Tom sans aucun regret et partons vers l’aéroport afin de rendre notre voiture. Un petit nettoyage et un plein plus tard, nous nous séparons de notre compagnon de route, qui ne nous a pas lâché une seule fois et qui nous a même servi de toit pour passer la nuit à de rares occasions.
Voilà, le voyage s’achève pour ce qui est de la plus longue partie de ce périple, 40 jours de bonheur en Amérique du nord à explorer les lieux incontournables de la Nouvelle-Angleterre et du sud du Canada et où surtout le mot hospitalité a pris tout son sens. Demain on s’envole vers le Japon, autre continent, autre culture à laquelle nous avons jamais été confrontés. Je suis triste de quitter l’Amérique mais ce voyage m’a conforté dans mon projet d’expatriation aux US, et je sais que j’y reviendrais dans pas longtemps. Bien que j’ai mis un temps colossal à publier ces quelques billets, je suis contente d’avoir finalement terminé cette partie. Je ne garantie pas de rattraper mon retard, ça me semble même irréaliste mais avec une bonne dose de motivation il se pourrait que j’arrive jusqu’en Inde.

jeudi 22 juillet 2010

Détroit, Cleveland, Pittsburgh

Nous faisons un arrêt à London toujours dans l’Ontario, petite ville sur la Thames où nous nous rafraichissons dans le parc et après un dernier passage chez Tim Hortons, nous franchissons la frontière canadienne pour la 4ème et dernière fois. Après la traversée du pont de l’ambassadeur qui relie le Canada aux US, nous arrivons dans la ville du berceau de l’industrie automobile, Détroit, où nous rejoignons notre hôte Erin. Son quartier semble plutôt calme de prime abord avant que l’on passe devant une maison encerclée de ruban jaune et noir et d’une flopée de flics. Quelques minutes plus tard, Erin nous apprendra qu’un meurtre a eu lieu dans cette maison. Ok, j’avoue que je n’avais qu’une vague idée de la mauvaise réputation de Detroit et c’est mieux ainsi car j’ai moins de préjugés. Erin est une artiste, on retrouve ses œuvres un peu partout sur les murs de sa maison, et ainsi on s’attarde un peu avant de passer d’une pièce à une autre. C’est très personnalisé. Il n’est d’ailleurs pas rare de rencontrer des artistes parmi les membres de CS, en même temps les artistes sont très ouverts d’esprit. Elle se propose de jouer les guides afin de nous faire visiter la ville avant le coucher de soleil et vu que nous ne pourrons passer qu’une seule soirée avec elle, nous n’hésitons pas. La première chose qui m’a étonné et fasciné c’est l’Avenue Michigan, large et vide, digne d’une scène de film de Western, d’ailleurs plusieurs films ont été tourné à cet endroit. A quelques 100aines de mètres nous découvrons un endroit magique appelé Heidelberg, où on peut admirer des installations artistiques très colorées et super originales, souvent « «creepy » mais ça vaut vraiment le détour.



D’autant plus que des gens habitent dans la plupart des maisons transformées en œuvres d’art, ce sont tous des Afro-Américains, ils constituent d’ailleurs la grande majorité de la population de Détroit, la population blanche ayant tendance à diminuer. Nous passons à travers un quartier où le style architectural des maisons est très diversifié, les demeures sont magnifiques puis nous assistons au coucher du soleil sur la rivière Saint Clair dans Belle Isle, splendide!


La Gare centrale Michigan est devenue un lieu très touristique depuis sa fermeture en 1988, c’est un grand building délabré dont toutes les fenêtres ont volé en éclats mais ça reste tout de même assez fascinant, on sent qu’il y a une âme dans cet édifice. Depuis 2008 le projet de démolition ne cesse d’être remis en question mais après tout c’est un symbole historique de la ville qui se doit d’être préservé. Après un rapide tour dans le centre ville, nous rentrons et discutons pendant un long moment de voyage et musique, je suis d’ailleurs toujours agréablement surprise que la plupart des CSurfeurs aient les mêmes gouts musicaux que moi et connaissent les artistes auxquels je fais référence.
Ce matin je me réveille vraiment fraiche ce qui n’est pas le cas tous les jours depuis que nous voyageons, Erin est déjà partie et avant de reprendre la route nous envoyons quelques requêtes CS de dernière minute pour nos prochaines destinations Cleveland et Pittsburgh. Quelques minutes plus tard, nous obtenons déjà une réponse positive pour Cleveland, ça tombe à pic! Avant de quitter la ville nous souhaitons faire une dernière virée dans la ville que nous n’avons pas eu le temps de visiter de jour. Détroit est très animé en ce moment, dans chaque square on peut assister à un concert de jazz ou rock, c’est idéal pour faire une pause âpres avoir marché sous la cagnard.


En arpentant les larges rues aux buildings gigantesques usés et ternis par le temps, on se sent comme dans un film des années 60, c’est la première fois que je vois une ville aussi authentique!






Sur les conseils d’Erin, nous déjeunons au Slow Train situé sur mon boulevard préféré et je confirme que la bouffe est succulente, je savoure mon Mac n’Cheese, purée de patate douce, black beans ainsi que la musique (Zero 7), parfaite combinaison.
3h plus tard et après un petit arrêt dans la ville de Toledo, oui on a tendance à s’arrêter souvent dans les villes aux consonances latines, nous voici dans l’Ohio à Cleveland. Tran nous accueille dans son appart qu’elle partage avec 2 colocs. L’appart est un vrai capharnaüm et les 3 chats participent allégrement à faire en sorte que rien ne reste à sa place très longtemps. Le plus jeune chat est incroyable, il est très joueur et taquin. C’est plutôt marrant de voir que les colocataires félins sont en accord avec les colocs humains : 2 males/1 femelle.



Tran nous invite à rejoindre ses amis, à quelques pâtés de maisons, pour une session jeu de société qui est devenue le rituel du mercredi soir. Cette fois ce sont 3 filles qui font de la coloc, nous rencontrons une d’entre elles qui semble extrêmement froide à notre arrivée, ça n’ira pas en s’arrangeant lorsque son copain osera me parler de son projet en biologie moléculaire. Apres leur dispute dans la cuisine, on ne les reverra pas de la soirée… Les gens arrivent au compte goutte et les parties de jeu de société que nous découvrons tels que Apples apples s’enchainent. On passe une bonne soirée et c’est la première fois qu’on se sent vraiment immergés dans la culture de la jeunesse américaine, tous les clichés sont présents: le beau gosse blond aux yeux bleus sportif, la «geek » de service écolo, portant encore un appareil dentaire à 31 ans et Tran d’origine japonaise qui adopte toutes les mimiques qu’on peut voir dans les mangas, on ne s’ennuie pas en sa compagnie, elle est vraiment marrante. Je dois dire qu’elle nous a bien fait rire en mangeant sa glace, c’était très…spécial.
Le lendemain matin, un des colocs, Greg qui est étudiant et bosse l’aprem dans un supermarché, accepte de nous consacrer sa matinée pour nous emmener visiter Cleveland. Premier arrêt dans le campus où nous nous promenons un peu, nous continuons en abordant les rives du lac Erié et découvrons le Rock n’ Roll hall of fame, sorte de panthéon, où des artistes ou groupes sont éligibles 25 ans après leur 1er enregistrement.
Ce musée possède une collection de guitares d’artistes très connus et retrace tout l’histoire du Rock n’ Roll, pas mal du tout. La ville de Cleveland n’a rien de spécial, c’est assez industriel mais en se baladant dans le centre ville on peut apprécier l’architecture des monuments, le « FREE Stamp », une sculpture en forme de gros tampon sur Willard Park et le musée des soldats et des marins sur Public Square. A part ça Cleveland est aussi un gros pole pour tout ce qui est recherche en matière de santé.






Greg nous emmène déjeuner dans un bar/resto où la nourriture est très abondante ce qui ravit Rémi, je me suis d’ailleurs régalé avec mon sandwich aux légumes grillés. C’est là que nous quittons Greg qui doit partir bosser et reprenons la route vers Pittsburgh en Pennsylvanie.
Nous arrivons à Pittsburgh en fin d’aprem et en profitons pour faire une ébauche de visite de la ville. On commence par le gratte-ciel PPG très impressionnant construit entièrement en verre surplombant une place avec une fontaine où les gamins ne cessent d’aller et venir dans l’espoir de trouver un peu de fraicheur. 0584, 0585, 0610, On se dirige ensuite vers le Fort Inn d’où l’on peut observer la rivière Ohio. Il est 19h lorsque nous partons rejoindre notre hôte Arunan, très accueillant, originaire d’Inde et ayant migré aux US il y a 4 ans en commençant par San Fransisco. Il bosse dans les assurances et adore sa vie à Pittsburgh, il nous vente d’ailleurs tous les mérites de cette ville et nous donne vraiment envie de la visiter. Il vit dans un condo où la moyenne d’âge est autour de la 30aine, et nous présente la petite chatte qu’il a recueilli. Elle est adorable mais ne cesse de se rouler et de miauler, pas de doute, elle est en chaleur, Arunan ne semble pas être au courant et me demande s’il doit l’amener chez le vétérinaire, hilarant. Jeremy son voisin de palier, propose d’aller rejoindre des amis dans un bar en ville, on ne se fait pas prier pour se joindre. Les présentations avec Jeremy sont assez comiques, ce mec est un phénomène, il est du “bâtiment” et sa manière de s’exprimer est très…atypique. Il n’arrête pas de ponctuer ses phrases de «absolutely » et « beautiful, avec un accent tellement particulier que j’ai littéralement explosé de rire pourtant j’ai bien essayé de me retenir. Je sens que la soirée s’annonce très gaie! Nous rejoignons leur groupe d’amis déjà attablés sur le toit terrasse du bar, il fait bon et on est en bonne compagnie excepté un mec un peu lourd qui a tendance à stéréotyper les français. Je goute mes premières sweet fried potatoes et je dois avouer que ce n’est pas mauvais du tout, ça changer des frites traditionnelles. J’engage ensuite une longue conversation avec Jeremy qui est vraiment adorable, on passe de son portefeuille Vuitton qu’il a acheté en usurpant 250$ à sa moman, à son pommeau de douche multi jet au design ultra moderne qui émet des faisceaux lumineux de différentes couleurs. Jeremy, barman de son métier, ne tient définitivement pas l’alcool et ira même jusqu’à draguer Rémi qui essai de se dépatouiller de cette situation, cette soirée est vraiment tordante! Je regrette de ne pas avoir un ami comme lui en France. Pour terminer la soirée, Arunan et Jeremy nous emmènent au Mont Washington d’où l’on peut observer toute la ville de Pittsburgh de nuit, c’est captivant. Il est presque 3h lorsque nous rentrons chez Arunan, nous le remercions d’avoir tenu à faire un gros détour pour nous offrir une ce panorama alors qu’il doit bosser le lendemain, encore une bonne démonstration de la générosité des membres de CS.
Le lendemain, nous avons du mal à sortir du lit mais on se motive car un des amis d’Arunan rencontré la veille, très charmant par ailleurs, nous a proposé de déjeuner dans un resto mexicain auquel il est fidèle. Il est passionné d’histoire et nous passons un bon moment à échanger nos expériences de voyage. Quelques tacos plus tard et sur les conseils de plusieurs personnes, nous partons visiter le musée « The Matress Factory », on n’y vend pas des matelas mais en revanche c’est un musée d’art contemporain. Il est composé de 4 étages dont un était fermé cette fois-ci et nous commençons la visite avec une pièce complètement noire, téléphone portable ou lampe de poche indispensable pour ne pas se casser la gueule, on attend mais rien ne se passe. En fait en ressortant, on s’aperçoit qu’il y a une sorte de mode d’emploi, en gros il faut s’assoir sur une chaise pendant 15 min et attendre qu’un faisceau lumineux apparaisse. Nous n’avons pas la patience et vu la réaction des gens, on passe aux pièces suivantes dont l’une est très « «creepy », un drag queen « junky » baignant dans un tas de pilules, euh … c’est intéressant. Une autre pièce dénotait bien avec sa déco très pop art, je préfère ça. Bref, on est plutôt déçus au final mais on se dit que l’annexe compensera peut-être, et bien pas du tout, c’est pire, tout ce que je déteste dans l’art moderne, stérile ou alors j’ai pas tout saisi. En fait l’expo dans l’annexe est temporaire et visiblement on est loin d’être tombé sur la meilleure. Tant pis, nous enchainons avec « The Cathedral of learning » et là par contre, on est pas déçus, l’architecture gothique extérieure et intérieure est magnifique, lorsqu’on entre on peut voir quelques étudiants qui révisent dans un décor digne d’une scène d’Harry Potter.

Nous flânons un long moment dans les couloirs de cette cathédrale qui abritent également des salles de classes du monde entier reconstituées par des natifs des différents pays, les décors sont donc vraiment authentiques. On passe de la salle de classe viennoise à la salle ukrainienne et c’est vrai qu’en y réfléchissant c’est quelque chose qu’on n’a pas l’occasion de voir en voyageant donc on profite de ce bonus. Il est 18h et nous partons retrouver Arunan en ville pour se joindre à un meeting CS, l’occasion de faire connaissance avec des expats vivant à Pittsburgh.
Nous dinons sur le pouce et retrouvons les membres de CS qui participent à un cours de danse de salon, on s’essai au tango, swing et salsa, l’ambiance est sympa, on échange des brins de conversation et il est déjà temps de changer de partenaire de danse, on passe un bon moment. On part se rafraichir en allant boire un verre dans un café avec les autres CSurfeurs, il y a 3 indiens qui nous donnent de bons conseils pour les différents endroits que nous souhaitons visiter en Inde. Je profite aussi de la présence d’une danoise pour pratiquer mon Danois et sans surprise, je me rends compte que j’ai quand même un peu perdu depuis 8 mois. Nous nous pressons pour assister au « Laser show » qui débute à 23h sur le thème de Led Zepplin, on arrive 5 min en retard mais heureusement on nous laisse rentrer, on a été chanceux. Le show est pas mal mais ne casse pas des briques et toute l’animation à l’américaine autour est un peu lourde. On rentre se coucher épuisés par cette longue journée où on s’est bien dépensés.
Le lendemain nous disons au revoir à Arunan et la petite chatte et partons vers Washington DC.