Bon allez, après avoir pas mal tergiversé et avoir été très influencée (elle se reconnaitra), je me décide enfin à entamer un blog .Je préviens tout de suite que ce blog ne sera pas très consistent mais plutôt un condensé de posts à l’emporte-pièce pour retranscrire de manière organisée et illustrée les notes griffonnées sur mon carnet de route. Ainsi, à travers mes pérégrinations, j'espère procurer une bouffée d'air frais et vous donner envie de larguer les amarres.

Pourquoi ce TDM ?

-Parce que lors d’un voyage en Argentine, j’ai eu la chance de rencontrer un tas de gens intéressants "tourmondistes" qui m’ont donné l’envie irrésistible de m’y essayer (il se reconnaitra).

-Parce que je vis ma vie à l'envers, ou plutôt je vis ma liberté, en toute objectivité. Puis la retraite je n'en verrais pas la couleur alors autant la savourer tant que je suis jeune, dotée d' une énergie et d'une curiosité débordantes.

"Vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie", tel est mon crédo.

-Parce que le voyage est aussi intérieur, il apporte des indices à cette quête éternelle du soi et dévoile souvent de nombreuses révélations.


Allez, hop, on charge la carapace, la maison pour les mois à venir, on n'oublie pas le sésame pour franchir les frontières, les yeux tendus vers l'horizon, c'est parti!

lundi 19 juillet 2010

Montréal, Ottawa, Syracuse

Après quelques heures de route nous arrivons enfin à Montréal et nous commençons par visiter le stade olympique. Personnellement je ne trouve pas que ce soit d’un esthétisme impressionnant mais bon il fallait le voir. Nous continuerons la visite plus tard puisque nous devons rejoindre notre hôte Stéphane. Il vit dans la banlieue et nous avons bien galéré pour trouver son appartement, sans carte ni GPS, la tache est plutôt ardue. Stéphane est très gentil et discret et toujours prêt a nous aider, très appréciable. Après une nuit ou la chaleur était écrasante, nous partons enfin visiter la ville. Aujourd’hui c’est le 4 juillet dons nous enfilons nos T-shirts arborant le drapeau US, ok ce n’est pas le lieu mais bon on voulait aussi célébrer cette fête étant donné que nous allons passer une large partie du voyage en Amérique du Nord aux Etats-Unis. Il faut avouer qu’on n’est vraiment pas synchronisés ; lors de la fête du Québec le 23 juin, nous étions dans le Maine, le jour de la fête du Canada, nous étions à Québec où les gens boycottent tout simplement cette fête et aujourd’hui nous ne sommes encore une fois de plus pas au bon endroit.
Aujourd’hui c’est dimanche donc nous profitons du stationnement gratuit pour nous rendre aux différents lieux en voiture, c’est plus économique vu le prix du métro qui est d’ailleurs exclusivement souterrain étant donné le climat et entièrement équipé de pneus. Nous commençons par l’oratoire Saint-Joseph et continuons vers le Mont-Royal qui offre une vue panoramique sur l’ile de Montréal et ses gratte-ciel qui en font la métropole du Québec et qui dénotent avec la ville de Québec beaucoup plus authentique.


Nous marchons un bon moment en passant par les petites ruelles du Vieux-Montréal et en longeant le vieux port, la place Jaques Cartier, la place d’Armes, la basilique Notre-Dame et nous allons aussi voir la biosphère à l’allure très moderne et assez spectaculaire.





Nous finissons la journée et la soirée sur la place centrale où se déroule le festival international de jazz, RDV musical très populaire et je dois dire que nous passons un très bon moment. C’est très diversifié, on passe du spectacle d’acrobatie, à un spectacle de claquette mêlé de hip-hop, on ne s’ennuie pas. Plus tard dans la soirée, les scènes sont uniquement dédiées à la musique où l’on peut découvrir le groupe de Montréal les Lost Fingers et un groupe de musique électro franco-américain The naive new beaters qui nous a vraiment accroché.


Nous rentrons épuisés et Steph qui bosse tôt le lendemain a eu la gentillesse de nous attendre pour nous dire au revoir et ainsi nous laisser dormir autant que nous le souhaitons le lendemain. C’est ça aussi CS, une bonne dose d’attention et faire en sorte que ses invités se sentent comme chez eux.
Le lendemain nous reprenons la route et quittons le Québec pour nous rendre dans l’Ontario, à Ottawa plus précisément. Le trajet n’est pas de tout repos puisque Rémi et moi essuyons notre nième dispute, pas étonnant en étant ensemble 24/24 sur du long terme mais bon on essaie quand même de se séparer pendant la journée de façon à pouvoir aller à son rythme et être plus indépendant. En plus on a plus de choses à se raconter à la fin de la journée. Ceci dit, le CS nous aide beaucoup à conserver un bon climat entre nous car nous sommes toujours en compagnie de nos hôtes dans la soirée. A notre arrivée à Ottawa, je contacte Catherine qui sera notre hôte pour les 3 jours à venir, celle-ci semble un peu surprise et m’apprend que nous avons un jour d’avance, je suis embarrassée mais elle accepte quand même de nous accueillir, c’est vraiment cool de sa part. Je dois avouer que ce n’est pas évident lorsqu’on voyage de garder la notion du temps, c’est tous les jours le WE, en plus c’est vrai qu’il nous arrive de rester moins de temps que prévu dans certaines villes donc il faut tout resynchroniser avec les gens CS. Nous discutons un bon moment avec Cath qui nous emmène découvrir le centre d’Ottawa qui se trouve tout près de son quartier ce qui est très pratique. Elle a vécu un an à Paris et comme Paule de Trois-Rivières ça se ressent dans sa façon de parler.
Nous ne tarderons pas à nous coucher mais comme il fait extrêmement chaud dans son appart, la chambre dans laquelle nous dormons est une véritable étuve, c’est irrespirable bien que la fenêtre soit ouverte, la température atteint 27°C dans la chambre, j’en suis même arrivée à rêver de quelques passages de brise. Je n’avais jamais connu une telle canicule même dans le Midi.
Le matin on se réveille trempe, c’est un calvaire tout comme le stationnement d’ailleurs car si on n’est pas résident à Ottawa on ne peut pas se garer dans les rues résidentielles entre 7h et 19h du coup on doit trouver un parking pour la journée. On commence notre visite de la ville en longeant la rue Rideau où se regroupent la majorité des monuments essentiellement gouvernementaux et dont les édifices rappellent l’héritage architectural britannique. La colline du parlement offre une vue sur les rivières des Outaouais et Rideau impressionnante, c’est aussi ici que nous assistons à la levée de la garde.



Nous sommes un peu surpris de voir les panneaux de rue comportant le nom en français et anglais mais c’est en accord avec la politique de bilinguisme de la capitale, ceci dit il est assez rare de rencontrer des gens bilingues ici.
Nous partons ensuite visiter le musée de la monnaie où le guide se fera un plaisir de faire sa première visite en français. On apprendra beaucoup de choses lors de cette visite, par exemple à l’époque tout se payer en castor, le prix était affiché sous forme de traits représentant le nombre de castor. D’ailleurs un seul magasin, The Bay, continue à appliquer le double affichage CAD $/castor. Ah oui, au cours de la visite, notre guide nous a offert un bon moment de rigolade. En fait il y avait une famille québécoise qui s’est joint à la visite et en abordant le sujet du troc le guide s’adresse à la mère en lui disant « à l’époque je vous aurais demandé d’échanger ma casquette contre votre lait », la femme le regarde d’un air dubitatif, étant donné qu’elle était enceinte, j’avoue que son exemple n’était pas très approprié, ceci dit vraiment hilarant. La température atteignant les 40°C, je décide de passer l’après-midi au centre commercial, seul endroit où l’on puisse encore survivre, d’ailleurs c’est devenu le QG d’Ottawa. Si la vie en général au Canada est assez chère en revanche la High-tech et les vêtements sont très abordables. Avant de rentrer nous nous arrêtons devant l’œuvre de la sculptrice Louise Bourgeois, la statue de l’Araignée faite d’acier est monumentale.


Mon impression concernant Ottawa est que c’est certainement une ville très agréable pour une vie de famille mais on en a vite fait le tour et la vie culturelle n’est finalement pas très active..
Les nuits s’enchainent et l’enfer de la chaleur continue, j’étouffe et je descends des litres d’eau. Cath nous apprend que la température hier a atteint de nouveaux records, 44°C, je n’aurais jamais cru vivre ça au Canada! Nous décidons d’aller trouver refuge sous la canopée du parc de la Gatineau mais peine perdue, il ne fait pas meilleur et les moustiques sont constamment présents. En plus, à la radio ils ne cessent de répéter qu’il est préférable de rester chez soi avec la clim’, forcément ça motive pas à sortir.
Après ces 4 jours passés à Ottawa, nous quittons notre hôte ainsi que le Canada du moins temporairement pour refranchir la frontière US jusqu’à notre prochaine destination : Syracuse dans l’Etat de New York. Le gars de la douane est particulièrement antipathique, comme la plupart d’ailleurs, et lorsque nous lui apprenons que nous allons à Syracuse, il nous répond texto qu’il n-y a rien à foutre là-bas. Dès que nous franchissons la frontière, j’ai le sentiment d’être de retour chez moi, c’est bizarre mais ça me conforte d’autant plus dans mon projet d’expatriation ici.
A notre arrivée à Syracuse, nous visitons un peu la ville après nous être refugiés à la bibliothèque pour être au frais, beaucoup de personnes ont investi la grande place et n’hésitent à se rafraichir dans la fontaine.


Nous visiterons le reste de la ville avec notre hôte Jamie que nous partons retrouver. Elle vit dans une maison très charmante et des qu’on franchit la porte on sait qu’on a affaire à une artiste. Elle nous met tout de suite très à l’aise et nous emmène faire une ballade autour du lac avec le coucher de soleil, c’est apaisant. Je remarque que sa voiture a une boite à vitesse manuelle ce qui est rare aux US, et curieusement ce n’est pas un cas isolé parmi les personnes qui nous ont hébergé de même que la grande majorité étaient démocrates, il semblerait y avoir des dénominateurs communs. Nous faisons ensuite un petit détour par le campus dont l’architecture est digne de celle de Yale et allons rejoindre son pote anglais dans un bar-resto où nous pourrons à nouveau déguster du homard, yummi! Nous finissons la soirée dans un bar irlandais avec de la musique live où nous pourrons échanger nos idées sur la vie en général et nos expériences de voyage. Malheureusement Jamie bosse le lendemain donc nous devrons écourter notre conversation, dommage qu’on ne puisse pas rester plus longtemps.
C’est bizarre mais ce soir j’ai vraiment le sentiment que ma philosophie du voyage est en train de changer, en fait c’est comme si les rencontres que l’on faisait devenaient plus excitantes que la visite des villes en elles même. Ce voyage prend une tournure intéressante et je me demande si cela perdurera dans les autres pays à traverser étant donné la barrière de la langue qui va surement influencer la qualité des conversations avec les locaux.

1 commentaire:

Nicooo a dit…

Ah ce moment spécial dans un long voyage, où il prend un sens plus particulier. On voit les choses différemment, on prend conscience de quelquechose, et on s'installe dans un état d'esprit voire un rythme différent. C'est évident qu'en visitant des pays occidentaux tu te permets des contacts plus approfondis. Dans les pays où la barrière de la langue sera forte, les discussions seront plus limitées, mais la différence culturelle plus forte compensera.

Sur vos engueulades à répétition, rien de très étonnant en voyageant à 2. Pour cette raison je reste un addict du voyage seul. D'ailleurs en Argentine, j'avais été impressionné par votre excellente entente frère-soeur, il faut dire que ça avait duré moins longtemps ...

Des bises ;-)

Enregistrer un commentaire