Bon allez, après avoir pas mal tergiversé et avoir été très influencée (elle se reconnaitra), je me décide enfin à entamer un blog .Je préviens tout de suite que ce blog ne sera pas très consistent mais plutôt un condensé de posts à l’emporte-pièce pour retranscrire de manière organisée et illustrée les notes griffonnées sur mon carnet de route. Ainsi, à travers mes pérégrinations, j'espère procurer une bouffée d'air frais et vous donner envie de larguer les amarres.

Pourquoi ce TDM ?

-Parce que lors d’un voyage en Argentine, j’ai eu la chance de rencontrer un tas de gens intéressants "tourmondistes" qui m’ont donné l’envie irrésistible de m’y essayer (il se reconnaitra).

-Parce que je vis ma vie à l'envers, ou plutôt je vis ma liberté, en toute objectivité. Puis la retraite je n'en verrais pas la couleur alors autant la savourer tant que je suis jeune, dotée d' une énergie et d'une curiosité débordantes.

"Vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie", tel est mon crédo.

-Parce que le voyage est aussi intérieur, il apporte des indices à cette quête éternelle du soi et dévoile souvent de nombreuses révélations.


Allez, hop, on charge la carapace, la maison pour les mois à venir, on n'oublie pas le sésame pour franchir les frontières, les yeux tendus vers l'horizon, c'est parti!

mardi 13 juillet 2010

Rochester, Buffalo, Niagara falls, Toronto

Ce matin on s’octroie une petite grass’ mat’ et comme d’habitude on claque la porte derrière nous lorsqu’on quitte la maison de nos hôtes qui nous ont gracieusement laissé dormir autant qu’on le voulait. On reprend la route vers Rochester toujours dans l’Etat de New York. On s’arrête brièvement à Opburn et Geneva où la brise fraiche du bord de lac est un pur plaisir après ces journées caniculaires accumulées. Nous essuyons un bel orage avant d’arriver à Rochester en fin d’aprèm. Nous passerons 2 jours chez John et Andrea, un couple de trentenaires qui a quitté Boston pour s’installer dans une maison plutôt spacieuse. Ils sont beaucoup plus posés que nos précédents hôtes mais ce sera peut être l’occasion de nous poser un peu. John nous propose d’aller faire une première visite de la ville en voiture pendant que madame prépare le repas, Andrea est une parfaite fée du logis. Malheureusement il pleut donc nous n’auront pas la chance d’apprécier la vue des chutes à sa juste valeur, tant pis nous reviendrons demain. Rochester n’est pas une ville très large, elle est surtout connu comme étant « The flower’s city », ses chutes et pour Kodak.
Après une bonne heure à vadrouiller à travers la ville nous rentrons à la maison et le diner est prêt, il n’y a plus qu’à poser les pieds sous la table située sur la terrasse qui surplombe le jardin. Nous dégustons le délicieux repas végétarien que nous a préparé Andréa, c’est plutôt rare de tomber sur des végétariens. Un peu plus tard un de leurs amis nous rejoint, il est du genre provocateur ce qui rend l’ambiance un peu plus dynamique. Nous terminons la soirée dans un bar au design moderne où nous discutons et plaisantons autour de quelques cocktails et bières locales.
Le lendemain nous partons visiter le grand marché, on en profite pour nous approvisionner en produits frais et refaisons un détour par les chutes ensoleillées cette fois.


Nous partons ensuite nous promener autour du lac Ontario, on se croirait plus à la mer qu'au bord d'un lac. Sur la route on peut voir les rares bâtiments de production de pellicules kodak détruits peu à peu en raison de la prépondérance du numérique et il est déjà temps pour nous de dire au revoir à nos hôtes et de reprendre la route vers Buffalo et les chutes du Niagara. Nous arrivons à Buffalo en fin d’aprem, la ville est en plein de festival avec de la musique et quelques jeux stupides tels que « Man vs Food » où des candidats s’affrontent en avalant le plus de nourriture en un temps limité.




Nous nous promenons à travers la ville et on remarque que plus on se rapproche de Chicago, plus l’architecture est similaire à celle des immeubles présents dans cette ville.
Contrairement à aujourd’hui Buffalo était une ville très prospère au début du siècle et accueillait beaucoup d’immigrants venus d’Europe pour travailler dans les aciéries et les silos étant donné la position stratégique de la ville à la jonction du lac Erié et des grands lacs. Buffalo a la triste réputation d’avoir une population inferieure à celle de 1900 car les habitants ont tendance à partir vers l’ouest et le sud du pays. Nous reprenons la route vers la petite ville de Sainte Catharines où nous passerons la nuit chez notre hôte Julian. Nous franchissons la frontière US/Canada pour la 3ème fois et nous devons patienter plus de 30 min à la douane étant donné le trafic. Une fois arrivés chez Julian qui vit chez ses parents, nous discutons un bon moment autour d’un verre de vin local canadien dont il nous vente les mérites étant donné qu’il doit le promouvoir puisqu’il travaille dans un magasin touristique situé pas loin des chutes.
Le lendemain il nous emmène faire une ballade autour du lac Erié, il paraissait très sympa au départ mais au fil des conversations il commence à se révéler assez suffisant et écoute à peine ce qu’on lui raconte. D’autres petites remarques m’ont un peu dérangé mais c’est bien aussi de rencontrer des gens qui s’éloignent de l’esprit de CS, au moins ça permet de réaliser la chance qu’on a eu de faire de belles rencontres. Nous continuons notre route vers la ville de Niagara Falls (coté canadien) pour enfin pouvoir observer les chutes. Nous faisons un arrêt devant l’horloge fleurie et quelques km plus loin les chutes nous apparaissent enfin, elles sont majestueuses, certainement moins impressionnantes que celles d’Iguazu en Argentine mais tout de même magnifiques! Nous avons d’ailleurs décidé de les observer depuis le côté canadien car c’est de là que l’on a la meilleure vue donnant sur les chutes américaines et le fer à cheval depuis les terrasses du parc de la reine Victoria.


Une bonne trentaine de clichés plus tard, nous partons marcher sous un soleil de plomb dans la ville qui prend des allures d’un vrai parc d’attraction ou un plagia miniature de Las Vegas, le tout pour inciter les gens à prolonger leur séjour et à maintenir une bonne activité économique.

Nous ne nous attardons pas et partons vers Toronto où nous arrivons 2h plus tard. Nous rencontrons Mark qui va nous héberger 3 jours, c’est un sexagénaire qui est originaire d’Inde et qui vit à Toronto depuis plus de 40 ans. Il nous invite à entrer dans son appartement et là tout d’un coup on se sent terriblement zen, un peu trop peut être. Mark est très prolixe, la soirée sera très très longue puisqu’il insistera pour nous retracer toute l’histoire ontarienne. Vue d’en haut la scène ressemblait typiquement à celle d’un épisode de père castor dans son fauteuil bien confortable recouvert de velours. Nous luttons tant bien que mal pour rester éveillé et mon énergie ne cesse de diminuer à la même vitesse que les bâtons d’encens se consument dans la pièce. Il était 21h lorsque nous sommes arrivés chez lui et nous n’irons pas nous coucher avant 1h30.
Le lendemain je me réveille, et me demande où je suis pendant 1 seconde en voyant l’espèce d’épouvantail accroché au mur d’en face, j’ai plein de courbatures après avoir passé la nuit sur un mini sofa ou mes jambes pendaient à l’extérieur. 00068 En même temps je n’avais pas vraiment le choix c’était ça ou la moitié du king size bed du proprio. Rémi et moi nous concertons, c’est décidé nous ne pourrons pas rester plus longtemps chez Mark. En plus je me suis réveillée avec. Bon, ok je sais que je ne devrais pas me plaindre étant donné qu’on nous offre le logis mais lorsqu’on a connu mieux on a toujours tendance à comparer. Notre hôte n’est pas encore réveillé à 9h donc nous nous esquivons pour aller prendre un p’tit déj et nous préparer psychologiquement à devoir affronter ses propos interminables pendant la matinée. A notre retour, il nous emmène faire un tour de la ville dans sa superbe Mercedes toute neuve. La vitesse de croisière est terriblement lente et bien que certains de ses commentaires soient intéressants, on aimerait bien visiter un peu la ville à pied et à notre rythme. Il nous emmène dans un des plus grands hôtels de la ville qu’il a eu l’occasion de fréquenter dans sa carrière d’ingénieur dans le nucléaire et depuis le lobby nous pouvons assister à un match de hockey. Notre guide et chauffeur passe ensuite devant le Royal Ontario Museum, l’université de Toronto, China Town qui regroupe la population chinoise expatriée la plus importante au monde, la maison de l’opéra, le Toronto Symphony Hall, le Metro Toronto Convention Centre qui a accueilli le sommet du G20 tout récemment, Rogers Sky Dome, CN Tower, et le lac Ontario.







Mark est très gentil mais il ne cesse de nous pointer toutes les 5 min, les directions du Pacifique et l’Atlantique. On se ventera pas d’avoir un sens de l’orientation très aiguisé mais on a vraiment pensé qu’il nous prenait pour des idiots. 3h30 et 50 bâillements plus tard, nous avons quartier libre et pouvons enfin parcourir la ville à pied sans contrainte. On visite le « Eaton Center » situé sur le Time Square de Toronto et qui possède la plus grande galerie sous terraine du monde, environ 30 km.

P’tit passage par le musée Bata qui regroupe plusieurs chaussures appartenant à des personnes célèbres telles que les bottes d’Elton John. On s’arrête un moment à la bibliothèque publique qui est vraiment immense, je pourrais ainsi profiter d’internet et contacter nos prochains hôtes et même miracle publier un billet! Il est déjà tard et nous avons promis à Mark de diner avec lui ce soir, j’en profite pour proposer de regarder un DVD afin de nous divertir, un film de Woody Allen pas mal du tout, « Vicky Cristina Barcelona », Mark ne semble pas très intéressé et part s’isoler dans sa chambre pour rejoindre son ordinateur. Je dois avouer que cette soirée était plus divertissante que la précédente, enfin pas au gout de tout le monde.
Le lendemain nous avouons à Mark que nous souhaitons quitter Toronto plus tôt que prévu, il parait déçu mais nous ne voulons pas que l’ambiance devienne trop pesante. Il y a des rencontres pour lesquelles les affinités sont plus ou moins fortes. Nous disons au revoir à Mark qui n’a pas encore quitté son pyjama et reprenons la route vers le Michigan.

1 commentaire:

Nicooo a dit…

Pour le match Iguazu-Niagara, je crois qu'on est d'accord. Pas seulement pour les chutes mais surtout pour l'environnement immédiat.

Tu as bien du mal à suivre le rythme sur ton blog, mais avec 2 articles d'un coup, je vais devoir zapper la prochaine nuit (un poil exagéré, juste un poil). On espère quand même qu'on "verra" tous les pays jusqu'au bout.
Par contre la succession de portraits de tes hôtes CS, tous très différents, est un régal, et on imagine bien les moments un peu lourds.
Tu pourrais étoffer encore tes portraits, avec ce que tu vois d'eux, leur vie, leur originalité, qualités et défauts, et ce qu'ils te racontent. Tu auras de quoi écrire un bouquin en rentrant !

des bises, bonne route :-P

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