le Mc Do nippon |
On a déjà pu observer les pauses typiques des japonaises avec les 2 doigts n’est pas une caricature, ils font vraiment ça !
Sans surprise, on arrivera à se faire comprendre qu’au moyen du langage des signes. Il faut dire qu’il y a peu d’anglophones ici et je dois avouer qu’il n’est pas facile de comprendre leur anglais. Une fois ce très bon repas avalé, nous partons digérer en se perdant dans les petites rues épargnées des touristes, on se sent vraiment en immersion dans la culture japonaise, tout est nouveau et tellement différent de l’Occident.
Les japonais conduisent des « cubes roulant », comme dans « Professeur Lump », les taxis eux par contre sont similaires aux taxis américains.
Les portes s’ouvrent automatiquement, il vaut mieux ne pas l’ouvrir soi même au risque de se la prendre dans le ventre et ne pas passer trop près sur les trottoirs des fois que la porte s’ouvrirait. On se dirige vers la tour de Tokyo, une sorte de réplique bicolore de la Tour Eiffel mais ça ne se compare pas.
On se rend ensuite au Tsukiji Hongan-ji Temple, à l’intérieur, l’atmosphère est très sereine, on assiste à une messe bouddhiste, l’ambiance zen garantie, c'est moins chiant que la messe chrétienne et au moins on n'y menace personne d'aller cramer en enfer..
Lessivés, on rentre enfin à l’hôtel vers 18h où je m’écraserais littéralement sur le futon. Réveillée à 1h, plutôt fraiche, je ne me rendormirais pas avant 8h du mat’, ce décalage horaire est terrible. N’ayant réservé qu’une seule nuit et l’hôtel étant complet la nuit prochaine en raison du festival des feux d’artifices, nous laissons nos bagages à l’hôtel. Nous partons nous promener dans le même quartier, notamment du côté du marché.
Vive le recyclage! |
Un truc étonnant c’est la taille des corbeaux, ils sont énormes, ils doivent bien faire trois fois la taille des corbeaux français. Par contre le temps est toujours aussi lourd et je peine à marcher plus de 10 minutes sans faire une halte.
On s’accorde une pause déjeuner dans un restau traditionnel et c’est juste un délice pour les papilles.
Yummy!! |
Nous enchainons avec un autre parc où nous avons la bonne surprise d’apercevoir un couple de mariés au cours de la cérémonie, ambiance très solennelle.
De là, on se rend vers le quartier le plus animé de Tokyo, Shibuya, THE quartier branchouille, une sorte de Times Square à la japonaise. Des tas d’écrans géants illuminés, de magasins d’électronique, sex shops, etc…
La rue principale d’où l’on peut observer les feux est vraiment bondée et la vue est plus que limitée par les immeubles, la police ayant bloqué l’accès aux rues environnantes, nous ne restons pas très longtemps. Les Japonais assistent aux Hanabis pour soi-disant se détendre, mais il n'en reste pas moins qu'y arriver, et surtout en repartir relève du challenge!
un mix de blue et excentricité croisé dans la bouche de métro |
On reste un peu perplexes, étant complètement novices dans la préparation des mets japonais, on demande de l’assistance et là j’ai vraiment cru revoir un épisode de dessin animé japonais, très bon moment! Le ventre bien rempli, nous partons visiter le grand jardin japonais de Tokyo où l’on a pu découvrir des espèces d’arbres encore jamais rencontrées. Ce parc est aussi l’endroit idéal pour trouver un peu d’ombre et la musique qu’ils diffusent dans tout le parc nous plonge dans un bain de détente. Ce jardin illustre encore la beauté des jardins Japonais dans un cadre très "luxe, calme et volupté". Mais à force de voir des belles choses pendant 3 jours, on finit même par s'en lasser!
Retour vers le quartier de Shibuya et de nuit c’est encore plus impressionnant, beaucoup plus animé. Ce qui est aussi fascinant de voir dans ce quartier c’est la manière dont s’habillent les gens, c’est un vrai défilé de tout ce qu’il y a de plus diversifié, en particulier les filles qui portent souvent des tenues vulgaires ou du genre soubrette dévergondée.
En se promenant dans les petites rues de ce quartier, on trouve beaucoup de love hôtel. C'est un hôtel à thème où les couples légitimes ou illégitimes se rendent pour avoir une totale intimité et passer un bon moment. Il faut savoir qu’au japon les murs sont aussi épais que du papier cigarette, bref on entend tout. En plus, les enfants sont chouchoutés, les parents agencent plusieurs lits cote a cote, la mère dort à une extrémité, les enfants au milieu et le père a l'autre bout, vers la porte car souvent il part travailler tôt le matin. Donc question intimité du couple, peut mieux faire. Ces hôtels ouvrent l'apres midi et vous pouvez louer une chambre à l'heure, et le soir vous pouvez y passer la nuit.
Pour diner, on opte pour Subway très curieux de savoir à quoi ressemble le Veggie Delight à l’avocat et aux crevettes qui s’avèrent très bon, pour autant on préfère quand même la cuisine traditionnelle japonaise.
Il est temps de trouver notre toit pour ce soir, un cybercafé/karaoké! Une fois le lieu trouvé, nous réservons un box pour 7h (15€ seulement) et partons chercher nos affaires à la station de métro mais nous mettrons plus d’1h à vadrouiller dans la mauvaise station pour les récupérer car Rémi était persuadé de les avoir laissé dans une certaine station avant que je le persuade de suivre mon instinct.
on a croisé la voiture de Nicky Larson |
Les fauteuils ou banquettes sont super confortables à tel point qu’on peut y passer la nuit. Les manga sont consultables a volonté et les boissons (thé,cafe,soda...) ou même soft ice cream sont en libre service et gratuites ainsi que les douches et WC. Il parait que certains étudiants n'ayant pas les moyens de prendre un appartement vivent dans les cybercafés. C’est aussi un moyen pour les ados de passer une nuit à un prix loin de la promiscuité du foyer familial. En tout cas c'est tout confort, enfin je me plains pas, j’ai plutôt bien dormi, en revanche ce n’est pas le cas pour Rémi qui n’a pas pu étendre ses jambes entièrement, bah oui les box sont au format japonais. Nous quittons notre chambre très virtuelle à 7h pour prendre un train pour Yokohamma. Nous découvrons la facette matinale de Shibuya, c’est étrangement calme par rapport à la nuit dernière. Apres 1h passée dans un train bondé, nous arrivons à yokohamma. Nous déposons nos sacs dans des consignes en prenant soin de bien repérer l’aile de la gare. Un peu d’histoire sur Yokohama, en 1858 la signature du traité de commerce américano-nippon ont mis fin à 300 ans de fermeture quasi-totale du Japon sur l'extérieur, déclenchée par une volonté un peu trop affichée des occidentaux et de leurs missionnaires à vouloir transformer l'archipel en colonie. Pendant 300 ans, le Japon vivait replié sur lui-même.
Au bout du pont pédestre se trouve un centre commercial assez sympa avec notamment un magasin de figurines et d’objets très originaux, je ne résiste pas à me laisser tenter mais je me limite quand même au risque de flinguer le budget. A part ça on trouve entre autres un magasin de crocs (dont les japonais raffolent) et un pet shop, magasin de vêtements et accessoires pour animaux de compagnie, que certains imposent à leur chien.
Vive le recyclage! |
On s’arrete déjeuner et avalons de bons Dim Sum. Ce qui continue à nous fasciner c’est la finesse avec laquelle les plats culinaires sont reproduits, de raies œuvres d’art, on se laisserait tentés à les dévorer.
Il fait tellement chaud que nous partons trouver un coin d’ombre dans un parc, c’est salvateur. La chaleur écrasante nous fait d’ailleurs renoncer à poursuivre notre marche a travers la ville que nous avons déjà bien exploré.
un peu d’architecture occidentale au milieu de nulle part |
Nous repartons vers Tokyo car nous devons prendre un bus pour se rendre dans la petite ville de montagne, Kawagushiko afin de prendre un autre bus pour la 5eme station, point de départ pour l’ascension du Mont-Fuji. On avale un diner rapide dans un resto italien, on rajoute à ça un cornet de frites, on sait de tout manière que ce sera vite consumé. Devant le bus, nous faisons connaissance avec un texan qui lui aussi souhaite réaliser le rêve d’atteindre le sommet du symbole nippon, à l’inverse de nous il attaquera la montée que le lendemain. Apres 2h de bus, on enchaine avec un autre bus (1h) et à 22h nous voila enfin à la 5eme station prêt pour un périple pédestre de 6h.
c’est parti pour une nuit blanche dans l’effort |
Enfin prêt peut être, mais pas préparés, comme lors de l’ascension du Mont-blanc mais il existe des choses que l'on se dit devoir faire au moins une fois dans sa vie et gravir le Mont Fuji était sur ma liste! Alors il n'était plus question de reculer. En plus ’ascension du mont en lui même ne peut se faire que pendant une courte période dans l’année jusqu’à la fin Aout dons on est vraiment au bon endroit au bon moment. Dès le début de la marche, nous sommes sous une canopée d’étoiles d’où l’on peut admirer des constellations jamais aperçues auparavant. La quasi pleine lune est magnifique, et offre un phare sur le spectacle grandiose qu'est la nappe de nuages recouvrant la vallée... en fait le reste du monde, tant ça semble s'étendre jusqu'à l'horizon ! Le temps est juste parfait, on est en T-shirt, le dénivelé est quasiment inexistant, c’est un volcan après tout et ce n’est pas la cohue. Au bout de 15 min, on aperçoit toute une lignée de frontales et là on se dit que c’est le début de la galère car il va falloir doubler tout ce monde et user de malice pour se frayer un chemin sur le coté. Pas évident lorsque l’on doit enjamber des rochers mouillés, car en plus on essuie notre première averse, ou plutôt une vraie douche! Nous enchainons les pauses aux différents paliers où se trouvent les refuges au fur et à mesure que nous montons en altitude.
Nous retrouvons l’américain de la veille qui est sur le point d’entamer son ascension sous la pluie, je le plains. Nous devons encore patienter 1h avant que le bus nous ramenant à Kawaguchiko arrive. Je suis épuisée, je crois que je me suis jamais sentie aussi exténuee de ma vie, je pourrais dormir n’importe où, à tel point qu’une fois à bord du bus hyper bondé, je m’affale sur le sol et tombe dans un sommeil profond. J’étais à bout. Nous arrivons enfin âpres 1 bonne heure, réservons un hostel, récupérons nos sacs des consignes, allons déjeuner pour refaire le stock d’énergie, passage à la douche et enfin crash direct sur nos lits. Il est 13h et nous dormirons jusqu’à 5h le lendemain, et là en ouvrant la fenêtre le voila enfin, le majestueux volcan nippon qui ose enfin se montrer alors qu’après 7h, déjà enfoui sous les nuages.
Un bonus de plus qui gravera dans ma mémoire l’expérience inoubliable de la veille. Tout le monde dort encore, on en profite pour se ruer sur les ordis connectés de la salle commune et déconner un peu en adoptant la tenue locale puis après un bon p’tit déj, nous partons prendre notre bus pour Gotenba.
En attendant le bus, 2 petites japonaises insisteront pour nous faire participer à une interview en nous filmant et en nous posant plein de petites questions dont la fameuse « quel est ton Pokemon préféré ? », elles étaient toutes fières. Le trajet en bus n’est pas des plus tranquilles, la route est sinueuse et le chauffeur n’adapte pas une conduite approprié, mon estomac s’accroche tant bien que mal. Arrivés à Gotenba, on achète un billet de train pour Nagoya qu’on rejoindra dans la soirée et en attendant partons visiter la ville.
Mr Propre se dope à la Nicotine, c’est marrant qu’ils n’aient pas pris un autochtone.. |
Il est temps de rentrer prendre notre train pour Nagoya, j’appelle Yoco, seule CSurfeuse ayant répondu positivement à mes requêtes depuis que nous sommes au Japon. Elle est très sympa et prépose de nous accueillir ce soir, soit dans quelques heures. Comme d’habitude, le train est d’une ponctualité déconcertante, très propre et confortable. Plusieurs étudiants font leurs devoirs dans le train, on en a vu descendre après 2h de trajet, dire qu’ils font ça tous les jours. Le seul hic c’est que nous avons 3 changements et arrivons enfin vers 23h30 pour apprendre qu’il n’y a plus de bus après 22h30. J’appelle Yoco pour la prévenir, un peu embarrassée vu l’heure puis sautons dans un taxi pour la rejoindre. Le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais mais il est adorable et se plie en 4 pour demander aux gens l’adresse qu’on lui a donné en anglais. Une fois les présentations faites, Yoco nous conduit à son appart. Nous découvrons au 11ème étage avec ascenseur le nid de Yoco, son mari et leur bébé ! L’appartement n’étant pas très grand, nous dormirons sur un matelas installé dans le salon spécialement pour nous. Nous discutons un petit moment avec Yoco mais comme il est tard et qu’elle doit se lever à 6h le lendemain pour préparer le p’tit dej de son mari, nous la laissons dormir et faisons de même. A notre réveil un p’tit déj copieux et sain nous attend sur la table. C’est incroyable!
un délice |
so cute |
les cages à lapin |
une pointe d’Occident |
On reprend ensuite le métro pour se rendre dans le quartier d’Osu où l’on peut parcourir des km de boutiques allant du kimono traditionnel au dernier produit High Tech. On tombe d’ailleurs sur un magasin, sorte d’antique de tous les trucs qu’on pouvait trouver dans les années 80-90 du genre cartes à collectionner, figurines…de vraies madeleines de Proust pour nous, j’aurais pu y passer des heures. Je goute à une spécialité japonaise faite de pate sucrée enrobée de feuilles de chêne, pas très gouteux mais pas degueu non plus.
pas tres ragoutant |
On trouve ces distributeurs de boissons un peu partout en plein milieu des rues |
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